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DeGreaser
Sweety Hands - LP
Negative Guest List 2012
Un dégraisseur,
ouais, c'est tout à fait le genre de cochonnerie dont aurait besoin
DeGreaser. C'est noyé sous la reverb, le fuzz, la wah-wah de la
mort et la grosse crasse que se présente Sweety Hands, de
la part d'un groupe adepte des pochette foireuses, comme le premier album,
Bottom Feeder, dont la pochette
avait la tête dans le cul. Mais c'est bien à l'image négligée
de leur musique. J'en ai rien à foutre, du moment que ça
couine et que ça écorche la gueule.
Si vous trouvez Slug Guts trop propre, que le mélange Pussy Galore
et Clockcleaner ne vous fait pas peur, qu'un doux napalmage fumeux à
la Thee Hypnotics ou scabreux à la Brainbombs donne un sens à
votre vie, alors DeGreaser sent bon la lavande. La section rythmique serait
du genre solide et économe, la basse notamment dont l'écho
et les vibrations en découlant niquent les enceintes. Le goujat,
c'est le guitariste-chanteur, sa voix cachée dans le fond et les
triturations honteuses qu'il inflige à ses six cordes.
Si DeGreaser a échoué ici, c'est la faute à Tim Evans
qui avait sévit à la fin des années 90 dans Sea Scouts,
un groupe noisy-punk dont il faudra un jour vous parler. Cet australien
installé désormais à New-York a repris Monika Fikerle,
batteuse sur Beacon of Hope, le deuxième album de Sea Scouts
et membre également de feu Love of Diagrams et contrairement à
l'adage qui veut qu'on se calme avec l'âge (foutaises, j'vous dis
!!), Degreaser fait encore pire dans le bordel. Avec un grand sens de
la branlitude, de l'abandon, du qu'en dira-t-on et des titres en disant
long sur l'estime de soi (In a Hole Outside the Hole, Shithouse
Man, Shit on the Fire). Musique de merde dans laquelle il est
parfois bon de se perdre.
SKX (11/04/2013)
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