criminalcode
inimical
deranged

Criminal Code
Cold Thought - LP
Inimical 2012
Hollowed - 7''
Deranged 2012
Sacred Hands - 7''
Inimical 2013

Nouveau groupe de Tacoma, dans l'état de Washington, Criminal Code est très actif depuis sa création. Quatre singles dont un split tout récent avec Bix Crux et un album depuis 2011, le crime est prolixe et le rythme difficile à suivre. On se contentera donc de deux singles et de l'album pour les présentations. Le problème de Criminal Code est que le mode opératoire est quasi toujours le même. Le quatuor qui a commencé duo a une bonne chanson et depuis, on a toujours l'impression d'entendre la même. L'idée essorée jusqu'à la moelle, celle d'un hardcore à la Hüsker Dü qui jouerait des morceaux de noisy-pop avec un arrière-goût de new-wave. Et ça marche du tonnerre. Nonobstant donc que c'est toujours un peu beaucoup toujours la même chose.
Sur Cold Thought, les sept titres tournant en 45 tours sont le symbole d'une course poursuite perdue d'avance. Et comme il est bon de se prendre le mur, que tout est foutu d'avance, on fonce avec eux. Le chanteur-guitariste gueule sans cesse sur le même ton mais avec une belle intensité, des guitares noisy et saturées d'où s'échappent les mélodies et le batteur fait roulement sur roulement et booste tout le monde, donnant une coloration hardcore/emo chaotique à la Portraits of Past. Seul le morceau Specimen se distingue du lot, par sa longueur, par une approche plus expérimentale et barrée dans les guitares et un chant pour une fois plus varié pour un morceau qui tournerait presque psychédélique.
Avec les deux singles à l'esthétique très épurée, c'est toujours la même histoire. Mais Hollowed et surtout Sacred Hands se démarquent par une mélodie encore plus forte, une urgence au cul et une candeur attachante, le genre d'hymne hardcore tout simple qui reste dans la caboche pendant des jours. Autre morceau marquant car proposant une recette et des sonorités légèrement différentes, Distressed Dreams, la face B de Sacred Hands. Le début interpelle carrément, je croyais entendre du Marjan Crash, un groupe dont ils n'ont très certainement jamais entendu parler. Entre post-punk et noise pleine de brouillard, guitares gorgées de reverb et chant en mode parlé perdu dans le fond, une nouvelle approche ne serait pas de trop si Criminal Code ne veut pas devenir une étoile filante s'écrasant très rapidement. A vérifier avec leur nouvel album qui sort prochainement.

SKX (23/09/2013)