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Wishgift C'est pas qu'on est très croyant chez Perte & Fracas mais cette tête de Jesus qui voit jaune a passablement intrigué pour que l'envie de savoir ce qu'il retournait sous les épines soit la plus forte. Ce EP taille maxi avait pourtant l'énorme désavantage de ne connaître qu'une face. Un blasphème pour le Dieu du vinyle qui ne comprend toujours pas pourquoi ses fils n'utilisent que la moitié de ses divines capacités. Le salut s'est fait sur Drove (Wish For Death Gift), titre d'ouverture qui rappelait le bon temps de Rye Coalition quand ils partageaient leur envie d'en découdre avec Karp. Après, il faut bien avouer que les voies du Seigneur sont impénétrables et je n'ai pas tout bien compris. Wishgift, trio de Chicago, brouille les pistes et multiplie, non pas les pains, ne leur faisons pas cet affront, ça joue serré et plutôt bien, mais les influences musicales. Un peu de prog rock qui ne fait même pas fuir, King Crimson en slip, du saxophone déjanté sur l'énergique Pillow is Trash Talk, du punk-rock qui donne envie de danser comme Sweep The Like Johnny savait si bien le faire, des mélodies osées, des tribulations bucoliques, du noise-rock anguleux s'inscrivant parfaitement dans les gênes de leur ville d'origine, des soli de guitares même pas avariés, un chant parfois à la limite du loufoque, retour sur Rye Coalition, on s'y perd mais le plaisir est là, l'essentiel est sauf. Des compositions pas toujours très catholiques. Je ne suis pas sûr d'aimer ça à chaque fois mais ce deuxième enregistrement (un single a vu le jour sur Contraphonic en 2010) est suffisamment intriguant et barré pour qu'à la prochaine sortie, la curiosité pousse fortement à l'écoute. Ce que vous seriez bien aviser de faire aussi, Dieu reconnaître les siens plus tard. SKX (11/02/2012) |