warsawwasraw
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Warsawwasraw
Jahiliya - 7''
Three One G 2011
Warsawwasraw
n'était jusque là qu'un nom curieux mais pas suffisamment
pour me pousser à écouter le moindre disque. Cette fois-ci,
il arrive directement à la maison, méthode infaillible pour
vous forcer la main et remercier le bras qui a envoyé ce single.
Un single à la pochette intrigante et séduisante, vinyle
transparent dont le seul défaut est de ne proposer qu'un seul morceau.
La pertinence de sortir un single avec un seul coté de graver m'échappe
totalement. Au prix où est le baril de pétrole, faudrait
surtout pas se gêner pour rentabiliser à max. Mais on ne
va pas bouder son plaisir pour une telle futilité tant Jahiliya
arrache tout sur son passage.
Jahiliya, ça sonne comme un appel à la guerre sainte
et c'est bien ce que nous propose le duo parisien (après avoir
été jusqu'à cinq dans une autre vie). Une attaque
en règle des mécréants qui pensaient que le harcore
à la Dauhgters, le hardcore cahotique qui tire sur tout ce qui
bouge dans une débauche de violence inhumaine avait jeté
tout son feu depuis longtemps. Les changements de rythmes apocalyptiques,
les riffs démoniaques qui s'enchaînent à la vitesse
d'une balle en pleine tête, les hurlements de damné à
la puissance maîtrisée, Warsawwasraw le fait à merveille.
Et mieux encore, il le fait plus vite, plus fort et plus profond que tout
ce qu'on a pu entendre dans le genre. Je ne finis d'ailleurs pas de m'étonner
qu'on puisse faire autant de ravages à deux. Sans oublier leur
recette miracle. Là où le genre veut qu'on se fracasse la
raison contre les murs en deux minutes chrono, Warsawwasraw le fait en
quasi cinq minutes. Impensable. Et pourtant Warsawwasraw a relevé
le défi. Tout en glissade vertigineuse avec un break bruitiste
en plein milieu pour mieux repartir dans l'autre sens, à l'image
du palindrome de leur patronyme.
Sur la longueur d'un album, je me demande comment cette agression caractérisée
peut fonctionner - le single monoface leur va finalement très bien
- mais faisons confiance à ce duo qui semble avoir des idées
au-dessus de la moyenne.
SKX (20/01/2012)
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