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Ultrathin Trois jeunes désoeuvrés de Montréal. Je dis désoeuvrés, j'en sais rien mais quand on fait une musique de défoncés, on peut rarement prétendre occuper sainement ses journées en envisageant sereinement l'avenir. Comme disait ma vieille tante qui avait un langage bien à elle, ce n'est pas à un ours qu'on apprend à chier au fond des bois. Trois jeunes désoeuvrés donc ont sorti en 2011 leur premier single sur Badmaster, le label de Satanized. Je dis ça, les deux groupes n'ont rien à voir mais c'est juste pour vous signifier que c'est du sérieux et que votre dose de boucan, vous aurez. Le registre de Ultrathin, c'est les Stooges en mode noise, c'est à dire la guitare s'insérant dans le moindre espace, ça fuzze de partout, un délicieux goût garage revisité par les Clockcleaner. Tout ce bordel n'empêche pas de bien entendre les lignes de basses qui glissent toutes seules, la solide batterie et la cymbale qui crache. Glass City file ainsi à toute vitesse, un mini hymne en puissance mais mon préféré, c'est Don't Mess. Plus lent, plus hostile, la basse qui sort de ses gonds, une dimension australienne, voir Birthday Party et un mec au micro qu'on sent capable de péter un plomb à n'importe quel moment. D'ailleurs, ne serait-ce pas ça qu'il est en train de faire, se vautrer dans la fange, se tordre dans la reverb ?! Un single qui augure de très belles journées de désœuvré. SKX (14/01/2012) |
