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Topsy The Great
Steffald - LP
from Scratch/Santa Valvola 2012

Ah ! On vous le dis et le redis régulièrement avec la force de l'enclume s'abattant sur la gueule d'un moineau, un bon vieux trio power noise, ya que ça d'vrai mon bon monsieur ! Le nouvel élixir du jour vient de Prato en Italie, a emprunté son nom à un éléphant qui avait pris un gros coup de décharge électrique par l'ami des bêtes Thomas Edison, sauf que là, l'éléphant, c'est nous, pauvre mais consentant auditeur. Ce bruit de grosse caisse sur Vol. II, on le ressent dans notre chair, on visualise parfaitement la pédale cognant contre la peau, les décharges d'électricité du riff massif se répandent dans vos veines, tout comme la basse distordue et après presque deux minutes de sourde maturation, le show Topsy The Great peut commencer. Enregistré dans des conditions live, Steffald est un album quasi charnel. Un son râpeux, ferrailleux, le bruit de l'acier, un son qui parle, qui vit comme si le groupe était avec vous dans la pièce. Topsy The Great fricote avec le Dieu du feu. Et pour ce qui est de soutenir le marteau de l'artisan, le trio italien n'a besoin de personne. C'est envoyé avec force et fracas, beaucoup plus rock que matheux. On peut même dire que ça bourrine sévèrement parfois, ça martèle droit, l'insouciance d'un Don Vito avec le bras armé d'un Lightning Bolt et la concision de gens qui n'ont pas que ça à foutre. Faut que ça couine, que ça grince, que ça explose tout sur son passage et Topsy The Great le fait divinement bien. Et quand ça ne rock pas, Topsy The Great flirte avec une dimension bruitiste, jusqu'au boutiste, obsédé par sa propre force, répétitif à s'en faire saigner les jointures. On pourra toujours émettre quelques réserves sur certaines compositions auxquelles il manque l'étincelle allant au-delà du simple craquage de plomb mais le trio a généralement la vista et la main verte. Les trente minutes coule plus vite que la lave descendant d'un volcan et si tout ça possède un air de connu, on se retrouve à sourire de satisfaction comme un con.

SKX (26/10/2012)