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Tang Tang avait
disparu de la circulation, ce qui n'avait rien de franchement inquiétant,
les groupes qui prennent leur temps entre deux albums étant aussi
nombreux que les groupes se reformant. On ne verra d'ailleurs bientôt
plus la différence. Six années se sont écoulées
depuis Another thousand days, out of this world, deuxième
album des Lillois. Une longue période pour laquelle on pourrait
faire le même commentaire lâché entre le deuxième
et le premier
album, séparé de trois années : Tang n'a que peu
évolué mais ils font tout en mieux. Sauf que ce mieux
ne me parle plus. Je ne sais pas si ce genre de post-hardcore/emo n'est
plus ma tasse de thé mais ça a prit comme un coup de vieux.
Commentaire idem toujours en 2006 : Tang se donne les moyens de ses
ambitions, peaufine la production, éclaircit le son, donne de l'ampleur
et de l'air. A un point où l'impression que la ligne jaune
est franchit plus d'une fois. L'emo prend le pas sur le hardcore. C'est
propre, c'est léché, les arrangements multiples travaillés
d'arrache-pied, le violon de sortie sur l'instrumental finale Roses
out of chaos, c'est puissamment beau à en devenir factice et
affecté. Entre mélodies poignantes et mélodies héroïques,
il existe une frontière que je ne distingue pas clairement, voir
des mélodies que j'aurais préféré ne pas entendre
(In Loving Memories). Il faut admette que cet album possède
une paire de morceaux bien torchés comme les deux premiers, Highway
Encounter et Run and run and die, mais mon quota d'émotions
et de lyrisme flamboyant est vite atteint. La cuvée de Tang 2012
est devenue trop fruitée et amidonnée. SKX (10/05/2012) |