quark
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Quark
Le Chemin De Concombre - CD
Self-released 2012
Je n'avais
pas mais alors vraiment pas envie d'écouter ce CD. Sur la seule
foi d'une pochette totalement rédhibitoire. Ca l'air d'un détail
vu comme ça mais une pochette n'est JAMAIS un détail. Alors
c'est bien mignon de vouloir faire passer ses gosses à la postérité.
J'en ai moi-même et je garde scrupuleusement leurs mââââgnifiques
dessins qui vaudront de l'or un jour, j'en suis sûr mais si ils
me demandent de les mettre sur une foutue pochette de disque, ils essuieront
un ferme et catégorique non, allez rangez vos chambres sales morveux,
ça tue toute crédibilité, c'est interdit par la grande
table de loi du rock'n'roll de gâcher du papier par vos immondices.
Un collègue
est donc venu à la rescousse alors que le CD moisissait dans la
pile des disques à chroniquer et j'ai été tout surpris
qu'il trouve bien cette chose horrible. Cet album de pop naïve et
insignifiante n'est pas un album de pop naïve et insignifiante. C'est
un disque avec un ancien Schoolbusdriver
dedans et il fait beaucoup de bruit. Et ce n'est pas que physiquement
qu'il y a de l'ex-Schoolbusdriver. Musicalement, on retrouve cet esprit
noise décomplexé, ce bruit optant pour plusieurs camouflages,
l'habit post-punk, le déguisement PIL, du virulent, avec une pointe
de psychédélisme, la tendance indie-pop à la Sebadoh
ou plus mélodique et noisy avec un timbre de voix particulier et
original si Jello Biafra n'avait pas existé. Quark, un trio de
vieux potes roulant leur bosse depuis des lustres dans une discrétion
affolante et qui semble avoir accouché de compositions écrites
au long cours, disparates mais cohérentes quand on s'enfile Le
Chemin de Concombre d'un bloc, avec au détour d'une peau de
banane, de belles lignes de basse et beaucoup de savoir-faire. Il manque
à cet album des titres vraiment marquants qui donneraient du piment
à ce concombre mais c'est déjà une belle plante qui
fera honneur à votre potager discographique.
SKX (18/06/2012)
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