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Microfilm
AF127 - CD
Head 2012
Histoire
d'un acharnement ordinaire. L'acharnement d'un groupe à creuser
toujours le même sillon. L'acharnement d'une chronique qui dit toujours
non. J'y ai pourtant mis toute ma conscience professionnelle très
aiguë mais pourquoi s'acharner ? Quand ça veut pas, ça
veut pas comme disait ce grand homme qu'était Thierry Rolland.
Trois albums que ça dure et ce quatrième ne déroge
pas à la règle. Le post-rock des poitevins de Microfilm
où le chant est remplacé par des samples de films me laisse
aussi froid qu'un bigorneau sur son rocher (et encore, le bigorneau, tu
peux au moins le bouffer). Le fait que ce disque soit encore plus pop
et ensoleillé que les précédents n'arrange pas les
affaires, même si subsiste toujours cette mélancolie latente,
ce parfum de carte postale jaunie. Malgré quelques pointes de vitalité
suscitant un réveil des sens, toute cette soi-disant beauté
et émotion que voudraient évoquer ces douze compositions
tombent à plat, voir touche le fond comme sur le vain Claude
et ses douze minutes interminables d'esbroufe qui vont nulle part. Le
choix des samples prête également le flanc à la critique.
Sur The Bay of Future Passed, c'était pratiquement le point
fort. Sur AF127, les samples frôlent parfois le ridicule
ou la faute de goût comme ce sample de Marlon Brando dans La
vengeance aux deux visages mais en version française
Un album à l'image des samples présents sur ce fameux Claude
et la leçon de déshabillage par des prostituées.
Du travail de professionnels devenu routine, sans passion, sans aspérité,
jouant sur les apparences mais vide quand on gratte le vernis. Merdouille,
mais pourquoi cet acharnement ?! Allez, je laisse tomber.
SKX (20/06/2012)
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