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Ce trio de la région parisienne existe depuis le début des années 90 mais ne sort son premier disque que maintenant. C'est ce qu'on appelle une Partie du Cerveau lent. Il faut préciser que ces potes de lycée ont connu une longue interruption dans leur brillante carrière. Une décennie de pêche et de cueillette avant de retrouver le chemin de leurs instruments en 2006. La rapidité étant une seconde nature, c'est cinq ans plus tard que La Partie du Cerveau sort son premier digipack auto-produit, Surfaces, cinq titres enregistrés par Sylvain Biguet, le mec qui a mis en boite le Grief is My new Moniker de Revok. Une perche bien pratique pour comparer le noise-hardcore lancinant de La Partie Du Cerveau. Cinq titres avec leur part de ténèbres, toujours que le qui-vive, le mid-tempo et une caisse claire qui claque (tellement qu'elle en claque bizarrement), l'intensité à fleur de peau, compositions comme un long méandre dans la boue. La Partie Du Cerveau s'enduit de noir. Voix torturée qui n'hésite pas à se lâcher sans déborder de partout (notamment sur I.O.N). D'ailleurs, rien ne déborde du Cerveau. Chaque riff, chaque coup de basse est au plus juste. Ce hardcore là n'est pas dans la surenchère et la complexité, bien que les titres se développent sur la longueur et comportent de nombreux tiroirs. Tout dans la retenue, la non-explosion, une pression constante. Si il a fallu un paquet de temps pour sortir La Partie Du Cerveau de son trou, il va falloir désormais ne pas sortir ce nom de la mémoire.

SKX (23/01/2012)