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Avec Nicolas Murer du duo Drosofile, il ne fallait pas s'attendre à de la grande poésie. Mais là, on touche le fond. J'ai bien essayé d'y dénicher un second douzième degré, une finesse cachée mais non, faut craindre que ces merveilleuses paroles soient tristement sérieuses et qu'elles fassent uniquement rire au dépend de son auteur. Au moins, avec Drosofile, on sentait comme une certaine distance, mais là, c'est niveau zéro. Quelques titres suffiront à votre peine : Grenoble pour toujours, T'es un gros con, Marre de bosser, Tu pues du cul. Beugler avec la grâce d'un supporter de foot, il est donc difficile de trouver un intérêt à ce mélange de Parabellum et des Sheriff et d'écouter, comme si de rien n'était les huit titres de ce duo (l'autre gars se nomme Régis Trapeau). Musique tout aussi rudimentaire, punk primaire, rugueux, pugnace et saturé pour les meilleurs moments, basique et relativement pauvre en général, digne d'un groupe de lycée pour la fête de la musique. Qu'ils crèvent la gueule ouverte.

SKX (13/11/2012)