thegoodwife
superfi

The Good Wife est un secret bien gardé, au chaud à la maison dans le sud de l'Angleterre, à Southampton. Peu de bruit autour de ce groupe, pas un mot plus haut que l'autre, cette Good Wife se fait discrète. Sur la fournaise d'une platine, c'est une toute autre histoire. Charnel House commence pourtant sous des auspices suspicieux. Un arrière-goût rance de hard-rock sur une couche noise-rock avant que les choses ne se mettent définitivement en place. La cadence ralentit, Racebannon et Oxbow sont invoqués sur l'autel de la déchéance, The Good Wife se fait aguicheuse. Et en tournant l'épaisse galette, on ne fait pas que changer de face. On passe aussi dans la dimension supérieure. Teeth and Tongue, c'est cinq minutes d'éclatement au ralenti, d'écartèlement pernicieux où la déflagration est une science précise et consommée, créant de grands trous noirs dans lesquels le chanteur engouffre toute sa perversité et ses lamentations. Chérie, asseyons-nous au milieu des récoltes abondantes. C'est du haut-vol, du très haut-vol. Ce single date de 2009. The Good Wife a pris trois années dans la tronche mais espérons que l'album annoncé pour cette année ne lui voit pas prendre une ride.

SKX (16/03/2012)