gayanniversary
slovenly

La crise a du bon. Le troisième en un an, après Blank Veins et The You And What Army Faction. Ca peut paraître peu mais on n'a jamais entendu autant de groupes en provenance de Grèce, coin perdu de la planète rock qui ne nous avait pas habitué à ça. La récession aiguise l'expression. Chez Gay Anniversary, l'envie d'en découdre et de balancer des parpaings est fortement palpable. Deux guitaristes, un bassiste (en caleçon), un chanteur et une boite à rythme montant au front à la baïonnette. Gay Anniversary n'a pas franchement la tête du premier de la classe ou du nerd de service comme le suggère la pochette. Fuzz et saturations à tous les étages d'une joyeuse et bordélique fuite en avant. There's no human living in ths city, only macho cops. Pas d'embarras sur les structures. Les deux guitares tentent des mélodies à trois accords, la basse buzz, le chanteur alterne entre le punk rageur et la voix trop oxygénée, voir pitchée à la fin de Lazy Boyz et le rythme est continuellement au pas de charge. Gay Anniversary fonce dans le tas d'un punk-noise garage et sale, osant parfois le péplum de deux minutes. Autant dire que les huit morceaux sont déjà finis avant d'avoir remis son cul sur un fauteuil. En même temps, ce n'est pas le but. Le propos ici, c'est l'urgence et le coup de boost et bonheur futile qui en découle. Comme une bonne claque avant de commencer sa journée ou évacuer toute la crasse quotidienne.

SKX (16/11/2012)