bitches
yuppies
palmist
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Bitches/Yuppies
Split 12''
Palmist 2011
Foie de morue
glissant vers une embouchure ouverte à toutes les marées,
Bitches et Yuppies barbouillent dans des eaux tumultueuses. Mise en boite
par Palmist records, division joyeuse de Fat Cat records et spécialisé
dans le divorce qui rapproche, le LP Bitches et Yuppies est le deuxième
numéro d'un split d'une série rendue à sept. Que
des groupes inconnus ou, pour être aimable, en devenir, que Palmist
tente de mettre sous la lumière de projecteurs qui ont bien du
mal à éclairer tout le monde. Mais le mérite-t-il
tous ?
Messieurs les Anglais, tirez les premiers. Bitches, Londres, arpentent
les trottoirs des duos, grande internationale tarifée conventionnelle,
qui en a vu défilé des couples basse-batterie mais contrairement
aux films pornos, quand t'en a vu un, tu ne les a pas tous vus. Bitches
n'inventent pas de positions inédites, ne se distinguent pas par
une folie plus meurtrière que la moyenne ou une dextérité
vous laissant sur un cul qui en a subit des bien plus durs. Mais le coup
de rein est simple, efficace, communiquant bonheur et joie de vivre comme
une limace baveuse. A l'instar de leur précédent single,
huit titres qui se reprennent à tue-tête, le poing levé,
les jambes instables et prises du désir irréversible de
danser violemment. Le son de basse est mordant, le chant intense, qu'il
soit du fait du bassiste ou de la batteuse, voir les deux à l'unisson.
Une face menée grand train et huit petites mécaniques quasi
irrésistibles.
Yuppies ne possède pas la science infuse du nom mais à Omaha,
porte d'entrée du Nebraska, état du centre des USA, on ne
s'amuse pas tous les jours. Alors les quatre Yuppies foncent tête
baissée dans le tas, compte bien prendre la revanche sur leur sort
avec un maximum de plaisir qu'ils ne sont pas loin de faire partager.
Rock-garage fuzzé dissonant, avec des lignes de guitares maigrelettes
et écorchantes, version Thee Oh Sees en décapotable garage
sixties avec un je ne sais quoi de groupes écossais comme Big Flame.
La main du chanteur s'abat sur un pauvre synthé, les guitares déraillent,
la mélodie se fait gentiment persiflante, la tendance générale
est à l'aigue et les six titres ont ce doux parfum juvénile
et férocement nonchalant. Un très bon split.
SKX (02/03/2012)
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