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Balaclavas Le syndrome
Balaclavas continue. Le fameux syndrome du verre à moitié
vide ou à moitié plein, le syndrome de l'album qui ne tient
pas la longueur. Exactement comme pendant leurs vacances
romaines. Snake People pour personnes insaisissables ? Aussi
bien pour les courants musicaux traversés que pour la qualité
fluctuante des compositions. A Houston, on aime le post-punk, un peu goth,
un peu dub pâlichon. Climats de friches industrielles sur lesquelles
un promoteur toxicomane a eu le flash de construire une boite de nuit
en béton, ouvert à tous les vents. Ca danse sans sourire,
la basse ronde se traîne, laissant suer des rythmes maladifs, une
batterie tribale mais fatiguée se mélange avec des rythmes
programmés (les neuf minutes de Snake People en plein milieu
du disque et qui constitue sans doute le moment le plus malsain et prenant
de l'album), puis Balaclavas reprend du poil de la bête dans une
configuration plus rock mais avec toujours de la froideur et de la distance
(Legs Control ou Down and Loose), rajoute des couches de
stridences avec des panoplies de synthés triturateurs de sons plus
que de mélodies. Et j'en suis fort aise. Chant teigneux ou chant
délavé, pulsations sourdes, manipulations sonores, les quatre
titres de la face A affichent de belles mauvaises vibrations. Ce n'est
pas l'extase surdimensionnée mais dans le domaine The
Dreams sans l'exotisme et musicalement enrichi, ce parfum hanté
est doucement envoûtant. SKX (27/02/2012) |