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American
Snakeskin Disque posthume d'un groupe n'ayant jamais déchaîné les passions de son vivant. Ca part fort. Vous avez tort. Neon Blud à peine enterré, American Snakeskin naît. Et puis meurt. Tout de suite après. Tout juste le temps d'accoucher de ce EP cinq titres, de faire deux, trois concerts et la révérence est tirée. Et de repartir sur d'autres projets. Déjà avortés, qui sait ! Ca va trop vite. Quelques mois d'existence pour ce trio avec notamment une fille à la batterie jouant aussi dans Diet Cokeheads et un ancien Neon Blud. Comme pour Neon Blud, il flotte toujours dans l'air ce parfum d'un Sonic Youth égrenant son froid malaise autour des années 85-87 mais coupé par un Beat Happening, une voix monocorde et débarrassé de toutes velléités soniques, de toutes scories de saturations et de larsens. Un vieux fond de swamp minimaliste, traînant son détachement dans la chaude et étouffante Floride d'où American Snakeskin était originaire, un rock'n'roll transporté du bayou au marécage avec un post-punk ralenti, sec et trimballant toutes ses névroses modernes. Un Round The Way plus tard avec Vivienne Rohan au chant et du claviers pour faire tapisserie, il reste quelques vidéos et un Turquoise for Hello qui va sombrer dans l'anonymat le plus crasse, un disque amèrement anecdotique. Mais j'aime bien les bâtards abandonnés à leur triste sort. SKX (07/09/2012) |