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When Dinosaurs Ruled the Earth
Peaced 12''
Monofonus Press 2010

Nous avons enregistré cet album dans notre local de répétition en avril 2010. Nous étions très saouls et très défoncés. Nous avions enregistré d'autres trucs avant ça mais ce disque capture réellement ce que nous faisons et comment nous le faisons. Pas cher, puissant et bourré.

Les oreilles saignent, les boules quies ne servent à rien. Le taux de saturation a dépassé la limite critique. Ce n'est pas dans le rouge, c'est au-delà du rouge. On confirme. When Dinosaurs Ruled the Earth n'avait pas toutes ces facultés pour l'enregistrement de ce troisième album qui a toute la tronche d'un mini. Cinq titres, vingt minutes. Part Chimp, c'est une aimable plaisanterie pour majorettes. Rien d'étonnant quand on vient de l'Etat américain de la folie congénitale, engendrant des groupes plus branques les uns que les autres, le dénommé Texas. Cinq mecs qui ont décidé de passer à la vitesse supérieure, après deux albums qui respectaient les normes de la décence. D'ailleurs, il n'y a plus de vitesse, plus de notion de rien, juste un énorme tsunami auditif, un fracas sans la perte de bruit avec des concassages de rythmes, des montagnes de guitares, de fuzz, de voix psalmodiées dans le fin fond du fond avec écho intégré pour tenter de se faire entendre des secours. Capable dans la tourmente d'accoucher d'incroyable moment d'adrénaline semi-controlé et de lucidité aveuglante (Selected for Jerry Duty) ou de péter un plomb (tout le reste mais surtout le morceau final Closet Athlete). Une transe extrêmement jubilatoire ou une énorme prise de tête, c'est selon l'humeur. Plus sûrement, un gros bras d'honneur où seul l'instant présent comptait. Qui m'aime me suive. Ou plus exactement, qui picole me suive. Et j'aime boire. Santé !

Avant ça donc, Not Noiice en 2008 sur Chalk Circle records, punk-noise qui respectait son voisin et vos tympans, boule de nerf et mal élevé certes mais on comprenait encore ce qu'il se passait. A coté de ça, Snacks, leur premier album en 2006 sur Emperor Jones apparaît comme un gentil disque pop où seules les treize minutes du dernier titre Bananafana montraient des signes avant coureur d'alcoolisme potentiel et d'anarchie ultérieure.

SKX (13/03/2011)