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Warm
Widow Widower - CD White Box 2010 Comme cet insecte épinglé sur la pochette, il n'est jamais facile de venir d'une ville comme Manchester sans aussitôt se faire coller au mur avec un tas de références sur le blaire. D'ailleurs, la preuve, les premiers groupes qui me sont venus à l'esprit n'ont rien à voir avec ce patelin. Ca m'a fait penser à du Trumans Water ou Mazey Fade mais qui feraient des reprises de Joy Division, voir New Order. D'ailleurs, c'est vraiment ce que j'ai cru qu'ils faisaient, une reprise de New Order, sur Widower, le quatrième morceau. Alors que le son était grandement noisy et dissonant, cette compo tranche avec le reste. La ligne de basse sans doute et l'approche ultra mélodique sous la couche de crasse. Une crasse et donc un coté bordélico-noisy/Trumans Water bien involontaire puisque que Warm Widow appelle lui-même ce disque l'album accidentel. A l'origine prévu comme une démo et enregistré avec trois micros pourraves dans leur local de répétition, l'enregistrement se retrouve sur le bureau du label White Box dont le boss les convainc de le sortir tel quel. Vous avez ainsi le droit à un frittage de tympans, des fréquences aigues plus élevées que la moyenne, même si on distingue bien la basse et que les intentions mélodiques du groupe ne soient pas altérées. Mais c'est du brut, du direct, c'est pour ça que c'est bon tout en manquant d'ampleur et de percussion. Frustrant mais je ne suis pas sûr qu'avec un son nickel, les compos n'aient pas fait peur. Profitons donc de ce post-punk hirsute, d'un jeune groupe qui sait déjà très bien torcher des morceaux en alignant une bonne poignée d'excellents titres avant qu'il ne passe à autre chose et se donne les moyens, en se demandant quelle mouche avait bien pu les piquer un jour de sortir un tel enregistrement. SKX (13/09/2011) |