Vaisselle cassée. Sept ans de malheur. Vous aurez compris, Brew records et Dance to the Radio ont décidé de célébrer le mariage, ou plutôt, le futur divorce du Prince William et Kate Middleton, à leur manière. Quatre groupes réunis, pour le meilleur et pour le pire, quatre groupes anglais qui ne sont pas fait pour la paix des ménages. On commence par les plus branleurs. Castrovalva, trois jeunes de Leeds dans le vent. Quand le noise-rock se télescope avec un groove qui sent le souffre, ça vous donne une hybridation bizarroïde. Jump, Jump. Le chant vire même rap en plein milieu de la bastonnade, l'esthétique est autant hip-hop que hardcore à la Daughters. Ca semble fumeux dit comme ça mais c'est un vrai attrape-couillon et fait danser comme un âne. On va écouter plus attentivement leur premier album We Are Unit sorti cette année pour voir de quoi il retourne exactement. Hawk Eyes (qui se nommait Chickenhawk jusqu'en mars 2011) est définitivement du coté de la face hardcore de la musique. La clique Botch et compagnie mais en bon anglais qu'ils sont, ils ont quelquechose de plus accessible, respirable, mélodique. Tout comme Dolphins, moitié hardcore, moitié noise-rock, pleinement intéressant. Escape est une courte salve mais bien épaisse et granuleuse comme un Part Chimp qui ne s'embarrasse pas de développement. On garde le meilleur pour la fin avec Blacklisters. A peine remis de leur single Belt Party, plongeon à nouveau en direct sur Club Foot by Kasabian. Et là, pas d'erreur sur la marchandise. Noise-rock de haut-vol, ils savent y faire les bougres pour feinter, foncer dans le tas, déborder et centrer en grand vainqueur de ce split. Je ne sais pas si ça va exploser à Windsor dans sept ans mais ça pète déjà à Leeds pour un split qui donne envie d'en entendre plus pour chaque groupe présent. Plutôt bon signe.

SKX (08/09/2011)