Incipit, j'ai cru pendant un moment que c'était le nom du groupe, inscrit qu'il était le nom, seul et en gros sur l'exemplaire CD promo, avant de lire la bafouille accompagnant cet envoi. La rencontre sur vinyl entre Hiroshima Mon Amour et Slogan. C'est un peu con de lire ça quand on a qu'un bout de CD cartonné entre les mains mais le visuel du vinyl (avec le CD à l'intérieur) est effectivement plus clair.
Et ce qui est clair également, c'est que la première impression à l'écoute de ces six titres a été de faire rimer Incipit et insipide. Deux groupes du Lot-et-Garonne qui donnent dans la pop aérienne (Slogan) et le post-rock à la Microfilm (Hiroshima Mon Amour) avec samples de films intégrés comme il se doit. Autant dire que c'est pas la fête à la maison. Alors, j'ai bien essayé de rattraper quelques trucs, comme la fin du passage instrumental de Lena sur le deuxième titre de Slogan, secouant la mélancolie ambiante, un semblant de climat réparateur ou Kiss Me, leur autre titre un poil plus nerveux, révélant quelques charmes. Et puis c'est à peu près tout. Parce que d'un groupe qui tire son nom d'un film de Alain Resnais, il ne faut pas s'attendre à grand-chose de bon. La voix et les paroles mises en avant de Hiroshima Mon Amour sont un supplice, les samples alourdissent le propos qui ne fait déjà pas dans la dentelle, le vocoder débarquant sur La Constante du temps achève les derniers espoirs que vous aviez dans la race humaine et l'ambiance générale de ce disque est tellement affectée et pâlote qu'on est vraiment désolé pour eux que leur chien soit mort. Outre les deux inédits de chaque groupe, Slogan reprend un morceau de leur compagnon du jour et inversement et ça ne les a pas plus inspiré. On ne rigole pas tous les jours dans le Lot-et-Garonne.

SKX (15/11/2011)