psychicparamount
noquarter
The Psychic Paramount
II - CD
No Quarter 2011

Je crois que j'ai un gros problème avec Psychic Paramount. Les compliments internationaux, les chroniques dithyrambiques la bave aux lèvres tombent dans tous les sens et je suis toujours là, à attendre que quelquechose se passe. C'était déjà le cas avec Gamelan Into The Mink Supernatural, leur précédent album qui date déjà de 2005 et si je reconnais qu'il y a de mieux, la musique du trio new-yorkais me laisse toujours aussi froid qu'une table de médecine légale. Alors, je retente, je remets plusieurs fois l'ouvrage dans la machine, moi aussi, je veux en faire partie, je veux avoir plein d'amis, partager ce grand moment de félicité triomphante mais rien, quedal, nada. C'est désespérant. Pourtant, il ya tout pour me plaire là-dedans. Du bruit à foison, une batterie frénétique, une guitare volcanique et un bassiste qui n'a aucun souci pour se faire entendre dans tout ce fatras. Alors c'est quoi le problème, bordel ? L'impression que The Psychic Paramount n'est qu'une bande de hippies qui s'encanaillent ? Que leur généreux bruit verse trop sur la face psychédélique ? Le bruit, je l'aime tendu, revêche, avec une grosse dose d'adrénaline. Chez Psychic Paramount, malgré le déluge de notes et les tonnes de pédales d'effets, je n'entends que quelquechose de lisse, finalement assez propre sur soi, des compositions qu'ils font tourner, faute de mieux, en cherchant à nous enfumer. Mais derrière l'écran de fumée, c'est le désert, le volume sonore ne cachant pas la misère du propos de sept compositions guère passionnantes. On ne peut pas dire non plus que ça s'écoute sans plaisir. Le jeu du batteur (Jeff Conaway) est à ce titre ce qu'il y a de plus prenant, comparé à Drew St. Ivany, guitariste au jeu creux et lénifiant, sans une once d'intensité et qui compte sur l'esbroufe de son capharnaüm pour nous faire avaler la pilule.
Alors, non, franchement, je ne comprends définitivement pas tout le foin que l'on fait autour de ce groupe et de cet album qui n'est qu'un gros ballon de baudruche rempli de trous d'air.

SKX (22/06/2011)