oxes
africantape
Oxes
Crunchy Zest EP #1 - 12''
Orange Jewelryist EP #2 - 12''
Africantape 2011

Oxes, jamais avare de conneries (on se rappelle de leur faux split avec Arab on Radar), a décidé de relancer la mode du 12'' avec un morceau phare en face principal et en face B, ses remixes pour le dance floor, ces radio edits écourtés pour faire un tabac à la radio, un truc typiquement années 80, voir sûrement avant, période disco, mais là je ne suis pas spécialiste. Carton fin qui sert autant de pochette que d'insert de protection avec fenêtre ouverte sur le rond central. Oxes is back. Car Oxes, c'est six ans de silence, une séparation trans-Atlantique et une tournée européenne en ce début d'année, dont quelques dates avec Big'n qui ne laisseront pas un souvenir impérissable…
Sur le EP #1, le morceau principal se nomme Crunchy Zest. La Oxes touche est toujours présente. Duel de guitares travestissant AC/DC, aussi gras que efficace, arpèges croustillants contre riffs rudimentaires, accélérations pétaradantes, break rampant avant reprise à mèche courte, toute la panoplie Oxes est là. La surprise en moins. Oxes n'a pas perdu son savoir-faire et contrairement à leurs concerts, on n'a pas le temps de s'ennuyer et de trouver ça mou du genou. Mais guette comme un brin de lassitude. En face B, Crunchy Zest est présenté en Antoni Maiovvi Extended Disco Mix. Pas sur que ça fasse danser les foules, que ça enchante les puristes de la disco et encore moins les fondus de noise-rock. Bref, ça ne va pas enchanter grand monde. Le dernier morceau est un remix de Orange Jewelryist, le titre phare du EP #2 et sous-titré Orange Blossom Special Tractor Pull Mix. Soit neuf minutes qui n'ont rien à voir, juste une profonde et désespérante lame de fond qui ne soulèvera personne, tournant en boucle et appelé communément remplissage.

Sur le EP #2, Orange Jewelryist est par contre à l'image de leurs concerts. On attend désespérément qu'il se passe quelquechose. Que ça démarre, que Oxes fasse voler en éclats ce rythme qui se traîne et ces guitares qui se prélassent. Peine perdue. Six minutes de répétitions stériles. On tente le Radio Edit avec trois minutes de moins au compteur. Le résultat est identique. Quand un morceau est mauvais à la base, il reste mauvais pour toujours, même en version courte. Tentons la version Teils and Reflected Necklaces Remix, par un unique souci de conscience professionnelle parce que franchement, les meilleurs blagues sont les plus courtes mais encore une fois, c'est du vilain remplissage. Un dernier titre pour la route, Tangy Krunch (KVLTJ BUKEM Remix), parce qu'on est têtu et qu'Oxes, dans un ultime sursaut, pourrait cesser le foutage de gueule… qui continue en beauté avec jungle beats et sonorités new-age au programme. Il n'est pas sûr que Oxes remette au goût du jour le format maxi-single. Un titre de valable sur sept, même avec des titres pour rire, on rêvait mieux pour un retour.

SKX (31/05/2011)