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      humanconduct 
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    The 
      New Flesh 
      Hall Of Heads - CDr 
      Human Conduct 2008 
      Dans la grande 
        vie troublée du groupe de Baltimore The New Flesh, les disques 
        sont parsemés avec désinvolture dans la nature, comme autant 
        de bâtards dont personne ne se soucie une fois le vilain bout de 
        leur nez dehors. Les retrouver est un long chemin de croix et Hall 
        of Heads fut un véritable sacerdoce. The New Flesh a de plus 
        la mauvaise habitude de tout documenter ce qu'il crée. Ca vous 
        fait, mis bout à bout, une belle palanquée de petits chiards 
        qui n'ont pas fini de vous casser les oreilles.  
        Hall of Heads est sans nul doute le plus vilain des petits canards. 
        Dix-huit titres, plus d'une heure de bruit qui ne fait rien pour se préoccuper 
        de votre confort auditif. Sur Hall of Heads, The New Flesh a tout 
        jeté. D'abord quatre titres avec un vétéran local 
        de la noise, un certain Mr. Ski Mask, pour quatre titres parmi les plus 
        laids que New Flesh a pu engendrer. Comprenez par là, les morceaux 
        les plus extrêmes, quand leur noise-rock revêche et sans fard 
        se fait torpiller de l'intérieur par des bruits bizarres et stridents. 
        Dont dix minutes de A Lesson in Manners dont vous me direz des 
        nouvelles. Le savoir-vivre à la portée de tous. Les six 
        titres suivants sont le fruit d'un troisième album qui ne verra 
        jamais le jour, quand The New Flesh tentait vaille que vaille de terminer 
        ce maudit disque avant que le guitariste Danny Propert décide de 
        se faire la malle. Il faut tout d'abord augmenter le volume, The New Flesh 
        ne s'embarrassant pas de manières pour tout foutre tel quel sur 
        ce CDr à la maquette pourrie, sans se poser de questions sur les 
        différences de niveaux. Sales punks. Sur ces six titres, The New 
        Flesh continue de commettre ce qu'il sait faire de mieux. Du noise-rock 
        obtus et jusqu'au-boutiste, sans aucun souci mélodique, tout est 
        dans l'intensité et on ne peut pas dire que ce soit leurs meilleurs 
        morceaux.  
        Les six morceaux suivants ont été enregistrés live 
        lors d'une session radio. Et quand on ne leur confie pas les rênes 
        de l'enregistrement à ces chiens galeux, The New Flesh sonne autrement. 
        Ca reste bouillonnant mais chaque instrument est mieux délimité, 
        la section rythmique tenue par Rick Weaver (batterie et boss de Human 
        Conduct) et Jason Donnells (basse) prend de l'ampleur, la caisse claire 
        cogne et le chant de Propert, bien que toujours mixé dans le fond, 
        ne suinte plus le malheur.  
        Hall of Heads se termine par un morceau demo, extrait de la première 
        répétition avec Dembeck. Retour à la crasse et au 
        micro qui pendouille au milieu de la cave. Et rend un dernier hommage 
        au guitariste parti voir si l'herbe était plus verte ailleurs avec 
        Leech, capturé live et quasi inaudible, pour le dernier 
        concert de Danny Propert avec son groupe qu'il aura aimé traîner 
        dans la boue jusqu'à plus soif. Et c'est bien cette impression 
        de sécheresse gustative qui vous assaille à la fin de ce 
        long périple éreintant en terrain noise. A conseiller pour 
        les plus téméraires uniquement. 
      SKX (10/06/2011) 
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