ex-civilians
Ex-Civilians
Excuses
Self-released 2011

Vous savez combien on aime parler de ces groupes obscurs qui tirent des disques à 48 exemplaires, combien on aime la ramener avec des chroniques que tout le monde aura oublié une fois lu le dernier mot (et encore, si vous n'avez pas zappé avant la fin), de ces groupes absolument merveilleux qui révolutionnent la musique mais uniquement connus par une poignée de ratés qui vont pouvoir frimer à max. Mais là on touche le fond.
Non seulement ce disque n'existe pas dans la vie réelle, celle où on peut mettre les doigts, non DSK, je ne parle pas de la femme de ménage, mais de vinyles, du dur, du concret qui te donne ce sentiment de toute puissance, mais donc, en plus, le groupe vient de splitter en début de semaine. On definitive hiatus comme ils disent. C'est déplorable.
Ex-Civilians, dans sa misérable vie de sa misérable ville de Manchester aura eu le temps d'enregistrer six morceaux, d'en faire des MP3s haute définition et de faire comme tous les punks branchés, les mettre à disposition sur bandcamp, en quantité illimitée à ce bon peuple qui ne demande rien vu que son disque dur regorge déjà de titres qu'il n'écoutera jamais, dans sa non moins misérable vie de cafards pénitents. C'est à ce moment là que vous pouvez lever votre verre.
On ne sait rien sur Ex-Civilians, on ne veut d'ailleurs pas en savoir plus mais si pour une fois, vous voulez optimiser votre clic gauche, ne pas y aller mollement comme d'habitude, foncez faire un tour en toute confiance sur ces morceaux qui respirent bon McLusky et certains groupes de Chicago dont la rythmique claque dans le ciel étoilée. Ex-Civilians s'y connaît, pardon, s'y connaissait en plus en accroches en tout genre, quelles soient mélodiques ou nerveuses et a eu le temps dans un laps de temps très court de nous bombarder de titres excellentissimes comme There are no new sensations ou Samaritan qu'ils ne seront jamais, tout bons qu'ils étaient pourtant.

SKX (19/05/2011)