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Ed
Wood Jr
Feats - CDr
Whosbrain/Swarm 2010
J'ai pas
mal traîné les pieds avant de me résoudre à
écouter ce disque. Franchement, qui a envie d'écouter un
disque de remixes ? Ca n'a jamais fait d'étincelles ce genre d'initiatives.
Modestement gravé, ce CDr ne donne tout simplement pas envie. Trois
pauvres malheureuses nouvelles versions de morceaux figurant sur le premier
album des Lillois de Ed Wood Jr, qui est lui excellent, ça suffit
amplement, pas besoin de le salir. A l'origine prévues pour la
version vinyle de Ruban
de Möbius, ces versions ont vu leur durée de vie se
réduire à peau de chagrin avec le projet de 33 tours avorté
dans l'uf. Mais si les différentes parties ont tant voulu
donner une seconde chance à ces trois morceaux, c'est qu'il doit
bien y avoir une raison. Et elle est tout conne, la raison. Ces versions
sont tout simplement marquées du sceau de la qualité.
Zemzan n'est pas foncièrement différente de la version
album mais sur Feats, Nico du groupe Cercueil et Bastien du groupe
Tang ont été appelé en renfort, ce qui signifie de
la basse, de la guitare et de la puissance en plus, un groove encore plus
irrésistible et comme ils ont eu la bonne idée de réduire
les samples, Zemzan 2.0 est encore mieux que l'original.
Sur Art Brut, la contrebasse de Mathieu Deprez est appelée
à la barre. La différence est moins sensible. La structure
et le développement sont (quasi) identiques, mais la gravité
de l'imposant nouvel instrument apporte sa pierre et sa rondeur à
l'édifice. Comme quoi, tous ces duos guitare-batterie pourraient
avoir du mouron à se faire, la basse n'étant pas que cet
instrument bâtard joué par les filles.
Le dernier titre tamponné sur le verso de Feats est quasi
illisible. C'est du russe, ça ne se boit pas mais ça se
monte puisque ce qu'on peut écrire sous cette forme francisée,
Ropbl, signifie Montagne et était le premier morceau de
Rubian de Möbius. Un certain Ben du groupe Klang est invité.
Je ne sais pas trop quel est son instrument de plaisir mais ça
semble la guitare. Le canevas d'arpèges et de cordes est encore
plus embrouillé, encore une histoire de puissance décuplée
et de morceau qui fait feu de tout bois. On ne peut pas certifié
que ce soit meilleur que l'original mais ce n'est pas pire et ce n'était
pas gagné d'avance.
Un complément idéal, une suite logique, une rallonge à
fric, appelez ça comme vous voulez mais si vous avez aimé
leur premier album, prolongez le plaisir avec Feats.
SKX (20/06/2011)
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