Les changements de personnel ont du bon. Passé de cinq à quatre et avec une nouvelle chanteuse, les Ecossais de Divorce n'ont pas perdu leur sève et le goût de la baston. Putain d'énorme single serait-on même tenté de dire très familièrement ! Après un premier 10'' en 2009 déjà très mordant - et ce n'était pas qu'une question de pochette - Divorce surfe sur le corps de ses ancêtres Stretchheads, lui dilate la rate à grands coups de no-wave hyper sonique et le disperse aux quatre vents d'un noise-rock furieusement débridé. Love Attack, à ce rythme, c'est plus de l'amour, c'est de la rage. Le morceau garde tout de même une certaine fluidité, dans une ellipse pleine de soubresauts mais avançant à toute berzingue. Mais c'est surtout l'autre face, Meating, qui explose les compteurs. Ça part à fond de caisse claire et un nombre de bpm dépassant les limites de l'humain. Ca se calme, toutes proportions gardées et puis en plein milieu, le morceau vire méchamment, monte d'un ton dans l'agressivité, prend une ampleur insoupçonnée dans la folie, la basse ronde rebondissant sur le son de guitare charclant comme une faux dans un mouvement répétitif aliénant, alors que la chanteuse frôle l'asphyxie et fait tout pour qu'on lui administre le bouche à bouche. Preums.
Le rouge de la pochette est limité à 50 exemplaires et leur sied beaucoup mieux que le noir banal pour le reste de la populace.

SKX (02/10/2011)