deadmeat
flingco


Dead Meat
The King 7'' + Early Recordings
Flingco Sound System 2010

Groupe de Floride venant de déménager et tenter l'aventure à San Francisco, voir si l'air est plus frais, Dead Meat sort son premier single trois titres. The King, titre principal qui occupe toute la face A, vous accueille par une ligne de basse bourdonnante et engageante. La batterie part au galop, la voix est enveloppée d'un halo d'incertitude, traînante alors que la guitare n'intervient qu'à l'économie mais avec tranchant. Et c'est ce qui est marquant sur l'ensemble des trois titres. Cette proportion de Dead Meat d'aller à l'essentiel en un peu plus de deux minutes à chaque fois. A peine arrivé, déjà parti. Le trio a cet arrière goût de rock crasseux. L'odeur de la terre. Le bruit de Dead Meat est saignant mais froid, ne s'épanche pas. Arrive à être concis, sec, et en même temps - là je ne l'explique pas - être psychédélique en si peu de temps sur les deux titres de la face B surtout, Electric Head et Rubber Snake, quand la guitare devient plus généreuse et que le chant part dans les hauteurs. Mais Dead Meat prend soin de couper court à tout développement et les morceaux ne semblent que passer. Suffisamment intriguant pour donner envie d'en entendre plus.
Et ce plus prend la forme d'un coupon de téléchargement inclus dans la pochette avec le bel artwork en noir et blanc sur l'insert, trait épais de Kelly Williams. Neuf titres supplémentaires sous le nom de Early Recordings. Le plus est un moins puisque c'est vers la genèse du groupe qu'il faut se tourner. Quand le groupe taquinait encore le crocodile sous le soleil de Floride. Mais c'est vers la grise et perfide Albion que finalement Dead Meat fait se retourner. A ces vieux groupes moitié grunge, moitié frelaté de Wiiija records, comme Sun Carriage et Loveblobs. Des versions proches de l'os, structures basiques, morceaux simples, efficaces, noirceur rampante et encore ce psychédélisme latent. On retrouve les trois titres du single mais ce ne sont pas les meilleurs titres, sauf pour The King, plus facilement accrocheur. Des titres comme Sand Trap, Terrible People, Fuck Amsterdam et surtout Fish Food auraient largement eu droit à l'honneur de se retrouver sur un vinyl pour l'éternité.
En tout cas, c'est le même constat qu'un paragraphe plutôt. Suffisamment intriguant pour donner envie d'en entendre plus.

SKX (21/03/2011)