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Daniel
Striped Tiger
No Difference - LP
Clean Plate/Pure Pain Sugar 2011
Daniel Striped
Tiger est un groupe de Boston dont les disques mijotent depuis quelques
années dans la chaumière et qui fait parti de cette grande
et interminable liste des groupes à parler absolument un de
ces jours.
Ca traine tellement que depuis 2005, date de leur premier album Condition
sur Alone records, Daniel Striped Tiger en a sorti un autre en 2007, Capital
Cities sur Clean Plate, un compilation en 2009, Certain Stuff
(Yellow Ghost records), regroupant un nombre impressionnant de singles,
split singles et autres raretés. Ca usine sec à Boston.
On ne donne pas notre part au chien non plus ici mais difficile de suivre
le rythme. Cette chronique vaut donc également pour leurs précédents
albums, tant leur discographie est marquée du sceau de l'osmose
et de la qualité constante.
Le hardcore de Daniel Striped Tiger s'inscrit dans une lignée Off
Minor, Portraits of Past, Yage, Thank
God et d'une manière générale, toute la troupe
créchant chez Ebullition records, et pratiquant le hardcore à
émotions et explosions comme une seconde peau. Bref, rien de bien
neuf sous le soleil mais ces quatre là ont le petit truc en plus
pour se démarquer du lot. Deux guitares plus techniques que la
moyenne, des structures à tiroirs qui regorgent de fausses pistes,
on note même un peu de cuivres sur le premier album.
Alors certes, ça un brin évoluer depuis. Ce No Difference
en possède tout de même (des différences, ça
suit pas dans le fond) en étant plus franc du collier. Compter
pas sur eux pour pleurnicher et crier leur mère que la vie, tu
vois, elle trop injuste. Ce sont des punks avant tout et entre deux envolées
poignantes, Daniel Striped Tiger tape dans le tas, embrouille l'esprit
avec des titres ultracourts, enchaine sans crier gard, prend un chemin
de traverse avec le bizarre Traceroute, continue de placer des
pièges avec des morceaux éclatés, met ses instruments
dans le rouge et n'hésite pas à titiller les saturations
dans un enregistrement agressif.
Il n'y a pas que la guitare qui vole dans le ciel, l'auditeur aussi, de
contentement, après s'être fait botter les fesses dans les
grandes largeurs.
SKX (13/10/2011)
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