Toujours soucieux d'encombrer le disque dur de votre ordinateur, en plus de votre propre disque à vous appelé aussi mémoire, nous vous proposons un autre groupe à rajouter à votre liste "à écouter". The Admirals Club venait de Nashville (Tennessee) et avait enregistré avec le père Steve Austin, pour son propre label Supernova, l'album Blackout Sunday. L'utilisation de l'imparfait vous a mis sur la piste. The Admirals Club s'est séparé en pleine gloire et ce disque n'a même pas eu le temps de se matérialiser dans le monde réel. Reste un téléchargement gratuit que le groupe propose généreusement sur son bandcamp et une pochette ne passant pas inaperçu. Ca sent la gaudriole, l'absinthe et le coup de cravache intempestif sur des fesses dodues. En un mot comme en cent, ça sent le bon vieux rock'n'roll remis au goût du jour par les Pissed Jeans. C'est vicieux, ça ne s'embarrasse pas de bonnes manières, ça nous replonge chez les rednecks d'Amphetamine Reptile quand écouter Surgery ou les God Bullies étaient synonyme de bon goût. La voix de Damon Witherspoon sent le bourbon descendu à pas d'heure. Steve Austin a réussi à ne pas saloper le travail, la guitare roule bien dans la terre glaise avec une charge constante à défaut de faire dans le discernement de compositions compactes. Blackout Sunday n'est pas le genre de breuvage de catégorie supérieure mais c'est suffisant pour se mettre la tête à l'envers le samedi soir, à condition de privilégier les effets secondaires, l'odeur du souffre et l'amour de la gueule de bois plutôt que la qualité du liquide et la bienséance des invités.

SKX (25/08/2011)