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We
Only Said Le premier
réflexe visuel a été de penser à la pochette
du Total Destruction d'Unsane. Gros plan sur une vieille bagnole.
La calandre, le feu brisé. Mais oubliez tout ça. Pas de
sang, pas de bout de chair. Juste de la rouille et une impression d'abandon
collant beaucoup mieux à l'univers de ce nouveau groupe de Rennes.
Il partit de un (Florian Marzano). A l'arrivée, ils furent quatre.
Plus de nombreux pèlerins ramassés sur le bord de la route.
Le I devient We et bien qu'on dénombre huit personnes plus une
parolière (Nathalie Burel), la musique porte la marque de son géniteur
originel, conservant cette aura intimiste, ce fond de chambre ouvert aux
amis de passage, leur offrir un pot et un peu de place dans les méandres
de son jardin intérieur. Ce qui fait qu'au lieu de se retrouver
avec un projet de folk dépressif, on hérite d'un spleen
consistant. Et d'une très agréable surprise. Une clique
qui trimballe sa mélancolie sur un fond de beauté sombre
et pas mal de luminosité autour. Ou est-ce une petite flamme qui
brille de l'intérieur ? C'était pas gagné d'avance.
On a connu des groupes se casser la gueule, ne pas tenir la distance d'un
album à répandre leur sale humeur cafardeuse sans se prendre
les pieds dans l'abattement, à endormir l'auditeur bien avant la
fin. SKX (26/01/2010) |