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Ten
Volt Shock Troisième album du trio allemand, après le précédent et très bon 6null3, disque passé entre les mailles du filet de la chronique, bien que quatre années se soient écoulées. Ils ont mis le temps qu'il fallait pour le sortir le petit nouveau mais l'attente valait le coup. Pas qu'il y ait eu de grands bouleversements dans la musique de Ten Volt Shock. Immuable punk-rock-noise mais comme certaine lessive qui lave plus blanc que blanc, avec Ten Volt Shock c'est encore meilleur à chaque sortie sans que cela change vraiment. Là, ils ont mis le paquet et la qualité des compositions est indéniablement ce qu'ils ont fait de mieux. Plus intenses et abrasives, plus mélodiques, voir plus dansantes (Forward Lines), 78 Hours est un cru de haute volée. Dès le titre d'ouverture, 778, on sent que Ten Volt Shock joue dans la division supérieure. Le son s'est épaissit, le trio semble être passé à cinq. Tout en restant adepte de la ligne droite, les secousses sont plus virulentes et jamais, tout au long des neufs titres, ils n'utiliseront la pédale de frein. Avec une propension nouvelle à rajouter un coup d'accélérateur alors que l'on croit le bout de l'intensité atteint. Take a letter, Fire verses, Moscow, Forward lines, encore lui, mais plus je l'écoute et plus il est hallucinant, le sombre et contrasté Roman borderline et le final épique de Head on sea, autant de titres s'écoutant en boucle. On aurait pu les citer tous tant l'album ne souffre d'aucun moment faible. Il est bon de toujours avoir sous le coude un groupe comme Ten Volt Shock, sans fioriture, rageur et passionné. SKX (25/03/2010) |