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Pollution
nasty.DNA - LP
Feast Of Tentacles 2009
On remonte
l'échelle du temps. On poursuit dans la crasse. Avant le single
n.s. Drugs, Nasty.DNA, fichiers Interpol court-circuités
par autant de titres sonnant comme une sirène de flics, catégorie
Bad Lieutenant. Comme le single, ce LP était sorti initialement
en cassette (enregistrement datant de l'été 2008). Comme
le single, de braves et honnêtes gens, bien qu'ils soient anglais,
ont sorti la presse à vinyl. Ils ont bien compris que la cassette,
c'est certes moins cher à fabriquer mais personne ne les écoute,
alors si tu veux que la musique de ton groupe arrive à des oreilles
et ne reste pas l'affaire de quelques nerds dépressifs, le vinyl
est l'objet roi (surtout quand la rotation est de 45 tours par minute,
paroles inclues et pochette de haute qualité).
Encore plus rêche que le single, la genèse de Pollution,
avec des mecs de Unearthly Trance dedans (je cite ça comme si je
connaissais mais c'est juste pour frimer) a les deux pieds dans le cambouis
d'un hardcore s'inspirant de Neurosis sur World as Law. En pire. A l'essentiel
et sans oxygène. Huit titres, huit boules noires. Qu'ils ralentissent
le rythme ou qu'ils l'explosent (Drop.Die et Fly Upon The Garbage,
doublette mémorable), qu'ils soupèsent les nuisances à
causer ou tente, je dis bien tente mais c'est déjà ça,
de présenter un visage abordable (le grandiose Tiny.Black.Burns
en ouverture suivi de Failure, redoutable d'efficacité primaire),
les New-Yorkais de Pollution démontre que le hardcore n'a pas besoin
de synthés, de multiplier les breaks, être plus lent et lourd
que le voisin, à en devenir statique et ridicule, pour causer un
maximum de dommages et faire suinter le malheur. On avait tendance à
l'oublier. Hardcore à l'ancienne sans la poussière. Retour
aux fondamentaux.
SKX (20/04/2010)
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