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No
Balls
Come Clean - LP
Release The Bats 2009
No Balls
n'est pas un groupe d'eunuques. Deux mecs des Brainbombs, Drajan Bryngelsson
et Dan Raberg, ça vous situe son homme. Et de la sève Brainbombs,
il en est bien question dans le premier album (après un single)
de No Balls. L'amour maladif de la répétition, de trois
accords implacables reproduits en boucles, de cette enveloppe poisseuse
entourant, s'insinuant dans les méandres de leur musique.
Avec No Balls, c'est la formule minimaliste. Une batterie, une guitare,
un peu de trompette et un chant épars, hululant dans le fond du
mix pour rajouter un brin de malaise. Réduite à la corde
catatonique. L'hypnose des bas fonds. Pas des gars à qui il en
faut beaucoup pour faire un disque. Pas des causeux qui en font des tonnes.
Le genre obtus et indécrottable, répétant inlassablement
la même gamme jusqu'à ce que ça rentre - ou pas -
dans votre caboche. Qui m'aime me suive. Musique de marteau, l'outil mais
le reste aussi, enfonçant le clou d'un rock bloqué sur l'acide
de trop. Le son est épais, charnel, les riffs de guitare se répandent
par tous les pores de votre frêle peau, des bruits parasites s'empilent,
le trou se referme. La batterie assène de violents coups pendant
que la trompette donne un peu d'air. Ou sonne le glas, on ne sait plus
trop. Rappelle en tout cas celle de Mark Cunningham, l'ex-Mars et Raeo
avec cette aura fantomatique/onirique qu'elle apporte.
Apreté de l'ensemble, monotonie d'où se dégage une
sévère accoutumance, goudron noir collant à vos basques,
craque sous vos pieds. Ces deux suédois sont irrécupérables.
Si Brainbombs est votre came, nul doute que leur projet annexe fera l'affaire.
Avec sa pochette cartonnée et son lapin, No Balls est assurément
une belle paire.
SKX (08/07/2010)
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