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Deaf
Wish s/t - CD Unfortunate 2007 Retour sur le premier album des Australiens de Deaf Wish, découvert par le single Deaf News en 2009 et en attendant le nouvel album qui va débarquer incessamment sous peu. Un album qu'on ne s'étonne pas de découvrir avec autant de retard puisque, sous le manteau était sa place préférée. Un pauvre boîtier de plastique, un bout de papier collé de travers avec les titres dessus et un minimum d'infos, un beau vert pétant pour la galette numérique. Débrouilles toi avec ça. Vingt minutes plus tard et dix morceaux balancés au cordeau, on se dit qu'on a bien fait de lui faire traverser les océans à ce minable objet. Si on croit la petite histoire, c'est un album mort-né d'un groupe qui n'aurait jamais dû aller au-delà de ces vingt minutes. On en saisit toute l'urgence et la spontanéité. Des ébauches de morceaux, des compos qui semblent ne pas être finies et participant à ce sentiment de bouillonnement, cette décharge électrique parcourant tout l'album. Une idée par titre mais quels titres ! Des morceaux tout simples mais qui fusillent comme Green Flame et Take what you want, le magnifique I Traded You, Freeze the sound, qui ne met pas moins les tripes à l'envers et Mum gets punched in the face. Sale type. I can kill my radio. Toujours cette impression d'écouter ces vieux groupes néo-zélandais de Flying Nun records dont le sens de la mélodie leur collait comme une seconde peau dans un traitement plus brutal et noisy. La phrase qui percute, pour mieux la reprendre en boucle. Some people try, some people die. Guitares fielleuses, larsens compris dans l'addition, rythme binaire et trépidant, un groupe qui joue comme si c'était la dernière fois et comme c'était sûrement ce sentiment qui les habitait à ce moment précis, le 3 juin 2007, l'enregistrement transpire ce feu au cul. Everybody's gone murmure Sarah, la seule fille de la bande exilée depuis en Angleterre, à la fin du dernier titre White heat/bikini après un long sifflement. Deaf Wish. Merci d'éteindre les lumières. Un disque qui n'a failli que passer et sur lequel vous feriez bien de vous arrêter. La lumière est plus que jamais présente. SKX (23/01/2010) |