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       Peter 
        Evans/Weasel Walter Group 
        Oculus Ex Abyssus - LP 
        ugEXPLODE records 2008  
      Encore un 
        disque de bordel improvisé avec Weasel Walter à la batterie 
        et en plus ce Oculus Ex Abyssus est sorti sur le propre label du 
        bonhomme, ugEXPLODE. Là, j'ai à peu près tout dit 
        et en ces temps de digestion difficile et d'insouciance universelle, je 
        pourrais stopper cette chronique là tout de suite pour de bon. 
        Démerdez vous. Bon allez, j'arrête de lorgner sur ce gigot 
        d'agneau (de dieu) et sur ce gratin de brocolis saucé à 
        la truffe du Périgord, je lâche la bouteille de St Joseph 
        et je me mets deux doigts dans la bouche pour faire ressortir cette putain 
        de bûche de noël aux marrons et à la crème au 
        beurre et je vous parle quand même du Peter Evans/Weasel Walter 
        Group. 
        Outre Mr Octopus, on y retrouve Peter Evans à la trompette (il 
        est l'un des trois trompettistes qui interviennent sur l'album Apocalyptik 
        Paranoia de Weasel Walter paru en juin 2009 chez Gaffer records) 
        ainsi que Paul Hartsaw au ténor et Damon Smith à la contrebasse. 
        Ces deux derniers sont des vieux briscards de la musique improvisée, 
        exactement ce que l'on peut entendre sur ce Oculus Ex Abyssus (un 
        il hors de l'abîme ? j'en perds mon latin) composé 
        de deux longs titres, un par face, ou plutôt deux longues improvisations 
        collectives. On enregistre pendant l'après midi, on réécoute 
        en soirée, on fait des coupes le lendemain matin et ça part 
        au pressage deux jours après. Pour ça, l'improvisation c'est 
        un truc très pratique, ça permet de faire de la musique 
        au kilomètre sans trop se fatiguer - et même dans certains 
        pays de cette vieille Europe cela permet de demander des subventions et 
        de postuler à des résidences d'artiste.  
        Après on aime ou on n'aime pas. Le résultat est nul ou ne 
        l'est pas. Ici, avec Oculus Ex Abyssus, c'est plutôt la pétarade 
        en série et l'éclate de la sous-ventrière à 
        la clef : nos quatre grands enfants s'amusent comme des petits fous, les 
        souffleurs rivalisent de bruits de bouche et le jeu de Weasel Walter, 
        toujours aussi drôle, est immédiatement reconnaissable, mettez 
        lui un bavoir sinon il va encore en foutre de partout. Seul la contrebasse 
        de Damon Smith est trop en retrait à mon goût (elle ne doit 
        pas avoir d'amplification directe) et c'est dommage parce que question 
        pets foireux de cordes tendues et grincements en tous genres à 
        l'archet notre homme semble en connaître un rayon. On ne s'ennuie 
        donc pas le temps que dure Oculus Ex Abyssus, le disque ayant aussi 
        la bonne idée de ne pas s'éterniser, format vinyle oblige. 
        C'est aussi la confirmation que Weasel Walter s'implique de plus en plus 
        dans le free et de moins en moins dans les musiques binaires. Après 
        tout, chacun fait ce qu'il veut de sa vie.  
      Haz (28/12/2009) 
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