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Vandal
X Vandal X serait-il le secret le mieux gardé de Belgique ?! All Lined Up Against The Wall est déjà leur sixième album et avec le monstrueux bordel dont ils sont capables, il est étonnant qu'on n'ait pas entendu parler d'eux plus que ça. Des tombereaux de batteries, des rafales de cymbales, un mur de guitares. Ils doivent être au moins six là-dedans et il faut se pincer pour croire que Vandal X n'est qu'un duo. Ça vous prend à la gorge, ça tenaille et ça ne lâche rien. Ils ont dû en bouffer du Wallon pour vomir une telle rage. Vandal X, c'était le nom d'un morceau de Unsane. Je ne sais pas si c'est tiré de là mais on tient une piste. Non pas pour le son ou l'exécution mais pour l'esprit maladivement féroce qui en découle. Vous le croisez avec Today Is The Day, notamment la voix, la façon d'inonder son micro de crachats et vous aurez une idée du niveau de tendresse de Vandal X. De la bande de Steve Austin, ils ont gardé également l'idée des samples bien placés entre certains morceaux pour reprendre son souffle. Des voix de femmes apeurées, des enguelades, des trucs incompréhensibles mais qui ne reflètent pas l'entente cordiale. Go to hell. Difficile de croire qu'on reprend son souffle avec de tels interludes mais sous le déluge, ces moments de poésie font du bien. Et comme le duo s'y connaît pour rendre le déluge des plus agréables, c'est l'ensemble de ce All Lined Up Against The Wall qui vous colle au mur du fond avec un grand sourire de maso qu'on est devenu. Des compos assez courtes. Allez à l'essentiel. Enchaîner tête baissée avec la violence d'un panzer, brutalement basique tout en conservant un certain groove pervers. C'est du gros grain qui vous tombe dessus, le bruit de la fusée qui décolle sur Generation Burnout, des titres qui en disent long sur leur état d'esprit (Killing-Manifest For a New World Order, Don't Give a Fuck, Get Out Now, Blood And Guts et une grosse faute de goût : Fuck U2), cette voix continuellement agressive, des descentes de batterie et de grandes volées de cymbales, une guitare qui ne lésine pas sur les pédales d'effets. Bart Timmerman (guitare, voix) et son acolyte Liket à la batterie aiment s'enfermer dans leur studio depuis Two Man Army, leur quatrième album (après un essai avec Albini sur le second Songs From The Heart) et vous servir les torgnoles à la chaîne. Méthodiquement. Méchamment. Sans faire n'importe quoi pourvu que ça fasse du bruit. Un Black Cobra près de l'os mais avec de sacrés paluches, noisy et crade à volonté. Chronique de la haine ordinaire. SKX (09/03/2009) |