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Red
Eyed Legends Quatre ans pour faire un album. Comme ça, sans raison. Quatre ans pour faire des gosses, acheter des baraques, travailler pour le grand capitalisme pour payer les factures de la baraque. Quatre ans où on a eu le temps d'oublier comment sonnaient les deux premiers Eps de Red Eyed Legends (Mutual insignifiance et The High i feel when i'm low en 2004 sur respectivement File 13 et GSL). Une résurrection inattendue de vétérans de la scène punk américaine avec, en tête, Chris Thomson, l'ex-Circus Lupus/Skull Control et Monorchid qui en a vu d'autres et qui n'a plus besoin de se presser pour prouver quoi que ce soit. Si tant est qu'il y ait un putain de quelquechose à prouver ! Quatre ans pour enregistrer, mixer, peaufiner, faire un concert de temps à autre quand on leur demande poliment et surtout, ne pas s'engager dans de longues tournées. Ils ont passé l'âge. Wake up, legend. Debout les vieux, c'est l'heure de s'y mettre. On pourrait croire que ce titre s'adresse à eux mais sont bien trop modestes pour se prendre pour des légendes. A plutôt envisager comme un appel au secours pour un retour à la source, le rock, ce truc de vieux, quand il signifiait encore danger et alternative aux courant dominateurs. Ne surtout pas s'attendre à un truc à la mode avec Red Eyed Legends. Tout ceux qu'ils connaissent, c'est le rock, que ce soit garage-rock avec le farfisa présent juste ce qu'il faut ou traversé de punk avec ce coté angulaire et concis. Rock âpre, primitif, joyeux, sans fard, où l'excitation découle d'un seul et bon riff (Monsters, Flash Bulbz) exécuté par la charmante Kiki Yablon, bâtir sur l'essentiel avec cette énergie qui se rend dansable. Et Chris Thomson qui continue de botter des culs, brocarder le milieu punk (Expectations vs. Reality) de sa voix unique, qu'on adore ou qu'on déteste, cette voix nasillarde de canard enragé à la diction claquante et qui, personnellement, me va radicalement bien. Debout les jeunes. Pas de pose, pas d'arnaque. Que de l'honnête et du rock'n'roll qui roule tout seul, sec comme une trique, chaud à l'intérieur et qui démontre que l'âge des artères n'a rien à voir là-dedans. SKX (23/03/2009)
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