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       Monarch! 
        Mer Morte - LP 
        Throne 2008 
      Les amateurs 
        de lenteur et de lourdeur sont heureux : Monarch! a publié un nouvel 
        album qui ne démentit pas la réputation du groupe. Bien 
        au contraire, Mer Morte risque bien d'asseoir un peu plus la suprématie 
        des bayonnais sur la scène mondiale du doom. Plus poisseux, plus 
        collant, plus sombre, plus théâtralisé, plus maléfique 
        que jamais, Monarch! va toujours plus loin dans les recherches d'ambiances 
        variées (mais toujours sépulcrales) avec une instrumentation 
        qui ne change peut être pas beaucoup des efforts précédents 
        du groupe mais avec un chant qui lui continue sa mutation vers quelque 
        chose de moins violemment direct, de plus fantomatique et sibyllin. De 
        longues mélopées mi sorcières mi sirènes -celles 
        de l'antiquité, qui aimaient se taper du guerrier grec et du jeune 
        éphèbe au petit déjeuner- avant l'avalanche de hurlements. 
         
        Ainsi la première face débute par une fausse rêverie 
        douloureuse qui tromperait presque son monde. Monarch! prend encore plus 
        de détours et apparemment aime ça. Mer morte se poursuit 
        sur la seconde face du LP et monte invariablement en puissance. Inutile 
        de préciser que ce disque s'écoute très fort dans 
        tous les sens du terme. Déjà en mettant le volume à 
        onze. Ensuite pas la peine non plus de penser à vouloir faire autre 
        chose pendant ce temps là car Monarch! accapare toutes les attentions, 
        te suçant la moelle épinière avec une délectation 
        sadique non dissimulée et réjouie. Le final, légèrement 
        plus apaisé avec retour du chant en mode lamentation de goule affamée, 
        donne principalement l'impression de braises ardentes se refroidissant 
        avec une lenteur sournoise : le feu couve toujours.  
        Donc, disions nous, les (nombreux) amateurs du groupe y trouveront leur 
        compte. Les autres crieront comme d'habitude au n'importe quoi et à 
        la j'en-foutrerie. Comme si c'était si facile que ça, d'alimenter 
        pendant quarante minute une ambiance aussi sombre, une musique aussi angoissante, 
        sans se vautrer dans le noir, les pieds dans un câble mal placé, 
        tout ça parce qu'on a eu la bonne d'idée d'éteindre 
        la lumière dans le studio pendant l'enregistrement. Comme s'il 
        n'y avait que le rock'n'roll dans la vie, bande de losers. Monarch! über 
        alles. 
      Haz (22/02/2009) 
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