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       Lewis 
        Karloff 
        Lapin De Couture - CD 
        Gaffer records 2008 
      Derrière 
        ce drôle de patronyme ce cache l'un des nouveaux projets de Franck 
        Gaffer, l'homme qui n'a pas peur de jouer dans une demi-douzaine de groupes 
        en même temps, de s'occuper d'un label aux sorties plus intéressantes 
        les une que les autres -et encore je ne vous raconte pas ce qui va arriver
 
        enfin si, on en reparlera sans faute un peu plus tard- et qui en plus 
        organise des concerts. Arrêtons là les fleurs, penchons nous 
        donc sur le cas de ce Lewis Karloff et de Lapin De Couture, premier 
        enregistrement disponible sous la forme d'un CDr cinq titres avec une 
        jolie pochette faite main et protégée par un blister imprimé. 
        La classe du DIY. 
        En concert le groupe faisait penser à une version plus débraillée 
        du Arto Lindsay trio, le disque confirme en partie ce point de vue. Autreté 
        s'ouvre sur une rythmique concassée d'où émerge un 
        funk argotique, la rythmique basse/batterie assure le groove bancal tandis 
        que la guitare assassine à grands coups d'impact no wave. Bonne 
        accélération finale. Moulé dans un funk apparemment 
        plus conventionnel, Ilmé Du Louvier prend d'avantage son 
        temps, s'amuse à caser quelques plans d'équilibristes d'où 
        émergent quelques incursions bruitistes retenues avec élégance. 
        Eva Braun surprend avec ses samples mélodramatiques (lancés 
        par le bassiste) et son ambiance théâtrale légèrement 
        inquiétante et kitsch comme une scène de transition de giallo, 
        le meurtre sanglant sera hors caméra, quoique... Je Est Le Musique 
        pourrait bien être ce coup de couteau dans le ventre, pulsations 
        incontrôlables, agonie et tortillements de douleur -encore la guitare 
        qui détricote- mais c'est trop tard. Trop tard parce que sans prévenir 
        débarque Satellite De Sable Pailleté avec son intro 
        surf/jazz qui fait immédiatement penser aux Lounge Lizards (ceux 
        du premier album sans titre en 1981, encore un groupe avec Arto Lindsay) 
        avant que ne déboule cette énorme ligne de basse disco évidemment 
        soulignée par l'irremplaçable contretemps à la charley 
        et servant magnifiquement d'écrin à une impressionnante 
        coulée de lave mélodique jouée à la guitare. 
        Cela dure suffisamment de temps pour avoir une envie irrépressible 
        de danser mais surtout cela fini très mal, dans un grand chaos 
        de rythmes, de larsens, de samples et de saturation, genre le KO final 
        pour t'apprendre à vivre. Et le pire c'est que cela marche : on 
        remet directement le titre au début et on peut l'écouter 
        en boucle un nombre de fois que la raison ne saurait habituellement tolérer. 
      Haz (18/01/2009) 
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