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Katadreuffe Comme son nom ne l'indique pas et encore moins le nom de ce EP, Katadreuffe est hollandais, direct from la capitale. Du catalogue toujours surprenant de Narrominded records (et qui mériterait qu'on s'y plonge un peu plus), ce nouveau groupe ne dépareille pas à la règle locale et ne se laisse pas apprivoiser facilement. A l'origine, le projet d'un seul homme qui avait enregistré seul dans sa cuisine et avec boite à rythme intégré, un premier album Smooth Operators uniquement disponible en version digitale. Devenu depuis un vrai groupe à quatre membres et deux fois plus de bras pour un EP quatre titres que James Plotkin s'est chargé de mastériser dans un coin de New-York. Ce qui frappe d'entrée, c'est le son justement. Un son particulier, fouillis et éclaté avec en fil rouge, une sonorité bizarre qui rappelle invariablement un instrument de musique exotique, aigue, genre xylophone des caraïbes, un son venu d'un instrument non-identifié, une guitare ou un synthé ou le mélange des deux, on ne sait plus trop et c'est ça qui est bon au final. Un air entêtant qui revient sans cesse dans le bordel ambiant, donnant tout le cachet à cet ep. Autant sur la longueur de l'album, ça devient rengaine, autant sur ces quatorze petites minutes, ça vous file une pêche d'enfer. Avec par derrière, une solide section rythmique qui a le sens du groove et du déhanché, des guitares acérées, une voix noyée dans le mix et ce disque file bon train. On serait presque à évoquer Girls vs. Boys (je dis bien presque) sur certains passages où le rock limite dansant se marie parfaitement avec les bruits de ce synthé iconoclaste. Mais le sexplayer est mort depuis longtemps et Quel Gargantua ! vous bouffe tout cru et sans assaisonnement. Comme d'habitude avec Narrominded, ce disque est entièrement téléchargeable avec le pdf en prime pour passer de longues heures à découper la pochette par vous-même. SKX (14/09/2009) |