|
Hunt
Club
s/t LP
Middle Man 2008
En voilà
un disque bien embarrassant à chroniquer, faute de savoir par quel
bout le prendre. On pourrait se contenter de dire que ce disque est excellent,
écouter le bande de crevards et basta. Ce que vous pouvez faire
de toute façon très facilement puisque ce disque est en
téléchargement libre à partir de leur myspace. C'est
vrai après tout. Pourquoi se décarcasser à faire
des webzines qui niquent les yeux alors que la musique n'a jamais été
aussi accessible ! Mais bon, faut bien faire le tri dans toute la masse
grouillante et exponentielle des mp3 que vous avez sur votre putain de
disque dur et comme il faut bien qu'on serve à quelquechose, vous
conseiller d'écouter en priorité le premier album de ce
trio new-yorkais ne serait pas la plus conne des idées que vous
avez eu dans votre chienne de vie.
Le meilleur moyen pour résumer la difficulté d'aborder ce
disque serait de vous décrire le premier morceau Knife fight
de façon aussi détaillée que rébarbative.
Vingt secondes d'un p'tit d'accordéon pour débuter à
froid. Un gros riff doublé d'une batterie cogneuse qui déboule
sans crier gare. Un banjo qui coupe tout au bout de trente-cinq secondes
puis une ligne de basse à forte personnalité pour enchaîner,
appuyée par un chant un poil irritant. Alors on fait quoi maintenant
?! Surtout que tout finit par se mélanger et accoucher d'un titre
très accrocheur, ce qui n'était pas gagner d'avance vu la
description alléchante qui vient d'être faite. Et c'est comme
ça tout au long de ce mini-album six titres. Aussi méchant
que mélodique, voir méchamment mélodique, des éléments
noise, des guitares hurlantes, des lignes de chant agressives ou harmonieuses,
des parties de guitares pour vous flatter le creux de l'oreille, du hit
pop plein la poche comme de la noirceur menaçante, six titres louvoyants
entre plusieurs marques mais avec une vraie personnalité à
la fin. Leur démarche serait à rapprocher de celle de 31
Knots. Marier des éléments disparates pour en faire un tout
cohérent avec un enregistrement plus direct et l'énergie
d'un Ten Grand (le deuxième morceau Mister Blue). L'album
se termine par un Cappuccinos, tout sauf bien serré, piano
de cérémonie, sample d'une diva à forte poitrine,
gros riff lyrique. On y voit que du feu.
SKX (25/10/2009)
PS : le groupe a depuis évolué avec le départ du
français de la bande revenu dans notre beau pays et le recrutement
de deux nouveaux membres. Un autre six titres Wood (avant ces changements)
est également téléchargeable depuis leur myspace.
PS2 : précision de Nico, l'ex-frenchy de la bande : La diva
n'est PAS un sample mais une VRAIE chanteuse d'opera, unE pote. Il n'y
a aucun sample dans cet album, tout a été fait par nous!
On aurait pu l'ecrire dessus comme Rage against the machine, mais on était
trop occupé a boire des pintes.
|
|