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Baxter
Stockman Helsinki et sa Finlande lointaine nous débarque un trio qui doit son nom au personnage d'un scientifique fou dans les tortues Ninjas. Tout un programme. Et totalement mon rayon. Par contre, dans la musique, je m'y retrouve aisément. Quand vous voyez s'inscrire Jesus Lizard, Rapeman en filigrane et tout un tas d'agités du bulbe de la sphère noise-rock, vous pouvez vous mettre en tenue de combat, ça va chier des boulons. En fait pas tant que ça. Baxter Stockman serait plutôt du genre à manier la pointe fine et la perceuse pénétrante, l'enfoncer de manière net, sans bavure et avec perversité, une copine de subtilité. Tendance artisan névrotique plutôt que gros tâcheron plein de cambouis et tout ça du cur à l'ouvrage. Point de froideur calculée rencontrée au hasard dans une ruelle sombre de Chicago mais une belle fougue pleine de neige d'Helsinki la chaude. Alors qu'importe que les apprentis aient emprunté des arpèges au chef d'atelier Duane Denison (Evilize), que les contours évoquent des constructions passées parce que le trio s'y connaît en accroche bandante, en lignes de basse qui vous restent coincées dans la caboche (Plain Hotdog, Madonna With Two Heads), et en riff épique (Fleshlight). On émettra juste un bémol sur le chant léger dans ses cordes vocales quand le préposé tente de les pousser à fond, ce qui est pratiquement toujours le cas. Six titres qui claquent, un entrain contagieux et tant que vous y êtes, vous pouvez vous taper pour le même prix leur premier EP cinq titres intitulé tout aussi sobrement EP1, c'est tiré du même tonneau. Encore jeune mais buvable. SKX (30/07/09) |