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Aucan Les soldes ne sont pas encore terminées et ce premier album de Aucan aurait pu alimenter la fumeuse théorie du verre à moitié plein ou à moitié vide dans une humeur massacrante encore toute chaude. Dans cette pochette ball-trap, le tir aux disques ne s'est pas débarrassé de toute la gangrène présente dans sa discographie personnelle du trio Italien. Aucan fait ses courses dans de nombreux rayons et il y en a un où traîne régulièrement Battles, Trans Am et autres groupes trimballant des claviers. Un rayon frais et moderne pour certains mais où il faut faire très attention à la date de péremption, le produit se détériorant rapidement si la consommation se fait trop longue. Et Aucan a abusé. Foutre de ces keyboards un peu partout n'est pas la meilleure idée que les deux guitaristes aient eue. Ou plus exactement le son qu'ils en ont tirés. Parce qu'on a rien contre cet instrument, soyons clairs mais le son est particulièrement irritant, tout comme les mélodies, véritables petites ritournelles agaçantes qui semblent tourner en boucles. Heureusement pour les nerfs, le bruit des guitares et la batterie souvent très inspirée arrive à couvrir leur émanation toxique. En matière de math-rock trépidant et enlevé et entraînant, Aucan en connaît un rayon. Mais ces claviers sont comme un moustique éminemment retors, un truc qu'on aimerait oublier mais dont les va-et-vient persistants finissent pas vous obséder. Et au bout d'un moment, on a bien envie de faire comme sur la pochette et d'envoyer tout valdinguer. SKX (18/01/2009)
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