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Christmas US Christmas tire son patronyme d'une vague référence au réalisateur Sam Peckinpah et cette horde sauvage au nom à faire un ravage sur un moteur de recherche a du sortir de la masse grouillante en envoyant une demo à Scott Kelly, un des sbires de Neurosis. Jackpot gagnant. US Christmas est bien parti pour se faire un nom. De leurs campagne de Caroline du Nord, les six membres de US Christmas (USX pour les branchés) ont attendu leur troisième album pour que leur psychédélisme lugubre se répandent tel un mauvais présage. Psychédélisme, un mot qui a le don de me faire fuir plus sûrement qu'un album de Mars Volta (c'est dire) mais il existe du bon psychédélisme comme il existe du bon cholestérol. Et dans les montagnes de Caroline du Nord, on voit pas ça de la même façon qu'en Californie. C'est vachement plus crade et désespéré. C'est rampant avec de l'oscillateur, du thérémine - cet instrument con comme un truc de 1919 mais qui fait toujours fureur - une voix maladive, de la reverb comme dans un disque de Monster Magnet et un album enregistré dans des conditions live pour cadrer avec leur amour de la ruralité. C'est là d'ailleurs que le bas blesse. Trop d'effets tuent l'effet. Des morceaux comme le cinglant The Scalphunters gagnerait en impact sans toute cette pollution ambiante. Mais US Christmas ne s'appellerait plus US Christmas, ma femme s'appellerait Robert et ces six mecs ne joueraient pas ensemble sans toute cette bidouille et ces ambiances glauques qui partent en fumée. Une approche qui marche sur certains morceaux et qui lasse sur l'ensemble. Sans compter que tous les titres fonctionnent pratiquement de la même façon. Un début dans le calme. Les effets installent peu à peu le décor. La montée pour la tension attendue, tous les instruments se mettant en branle pour un final en forme de feu d'artifice. A une ou deux variantes près, c'est le schéma classique d'une compo de USX. Entre rock galopant et instrumentaux stellaires, complaintes fiévreuses et longueurs vaporeuses, soli de guitares stressants et compos liquéfiantes. Eat the low dogs a tendance à se mordre la queue. 56 minutes de ce régime là sont définitivement gonflantes mais US Christmas sait composer de bons titres et quand ils auront réussi à raccourcir et diversifier leur propos, ça sera Noël au balcon. SKX (22/07/2008) |