|
|
Superbeatnik Le jour où ils ont décidé de s'appeler Superbeatnik était un jour de très petite forme. Comme précédemment, deux de leurs membres évoluaient au sein d'un groupe éphémère répondant au doux nom de Tentakular Megafucker, on peut affirmer sans se mouiller que les noms de groupes, c'est pas leur truc. Derrière ce patronyme trompeur se cache un trio de Montpellier devenu quatuor le temps d'enregistrer cet album pour mieux revenir trio depuis. La stabilité, c'est pas leur truc non plus. Un trio avec le guitariste actuel de Marvin mais on tape pas dans le même rayon. Superbeatnik, comme son nom ne l'indique pas, c'est influencé direct par le stoner (hard-rock musicalement correct mais hard-rock quand même), citant Kyuss et Fu Manchu (oh putain, je me casse !), soit quelque chose de bien lourd, voir gras et indigeste qu'ils ont su heureusement télescopé avec des influences plus hardcore et noise dont la légèreté de l'apport ne vous aura pas échappé. Et rock aussi. Une bonne dose de rock'n'roll bien sauvage dont l'enregistrement cru et sans fard sert leur propos. Neuf titres qui possèdent ainsi la grâce d'un bombardier volant à la vitesse d'un Spitfire. Tu te cales dans ton siège et tu ne cherches pas à comprendre. Mach 3 dans la tronche, ça suffit comme seule explication. Energie bouillonnante et une rythmique au groove presque sixties, ne cherche toujours pas à comprendre. Avec des missiles plus pointus que d'autres comme Prove Your Conviction, à l'approche très Unsane, définitivement plus mon champ de mines sur lequel j'aime me faire sauter. Parce qu'il ya aussi de nombreux passages dont je me passerais bien, comme une odeur fétide soulevant mon cur de poulet élevé au bon grain. Des relents de ce fameux rock stoner me rappelant trop le hard-rock des années 70, les pires, celles juste avant 1976. Les longues chevelures et la pilosité abondante. Des riffs de guitares trop connotés hardos. Un mélange qui subitement ne prend plus. L'énergie prend des allures de bikers velus et gras du bide. Et la moto c'est pas trop mon truc. Tout comme ce disque finalement. SKX (04/05/2008) |