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Seawhores Seawhores, ce groupe totalement imprévisible. Duo de Minneapolis déconnecté de la réalité. Cette fois ci, ils tentent le morceau unique, le péplum de 32 minutes chronos en main. Après un Forest cachant une multitude d'arbres différents mais qui donnait envie de se balader dans leur drôle de monde, Adam Marx et Cody Wegel tentent le strike, le coup direct qui passe ou qui casse. Mais ce sont de grands malins en plus d'être de grands malades. Ce long morceau intitulé Highway 52 Sth St. est surtout une suite de plusieurs parties qui n'ont rien à voir les unes avec les autres, reliées par un fil invisible connu qu'eux d'eux-mêmes histoire de faire les intéressants. Chez les communs du mortel, cela aurait donné un album dix titres en bonne et due forme. Avec Seawhores, ça commence par une jolie boite à musique jouant Love Story (de Francis Laï, le roi de la musique de films pour Claude Lelouch, un gage de qualité forcément) et ça finit par une boucle perverse qui se noie dans les profondeurs de l'espace, juste après une terrible montée en puissance qui se finit dans un chaos sonique indescriptible. Ne surtout pas chercher à comprendre. Se laisser embarquer par un voyage dont vous ne connaissez ni le départ ni la destination. Dans leur délire, le duo se fait toujours aider par Freddy Votel (ex-Cows) et un certain Brady Lenzen, membres plus ou moins permanents de Seawhores. Après un début tout en ambiances cinématographiques où l'on aura tour à tour croisé les monstres de Eraserhead, l'intersidéralité de 2001 l'Odysée de l'espace et l'acoustique cow-boy d'un western spaghetti, le meilleur moment de l'album débute à la septième minute avec une attaque noise-rock frontale. Cinq minutes hypnotiques qui côtoient presque Lightning Bolt. Avant de repartir dans les méandres d'obscures et inquiétantes atmosphères atmosphères qui finiront par déboucher sur la terrible montée dont j'ai narré les bienfaits au préalable. Mon tout ne souffre d'aucune dichotomie. Tout se tient dans la personnalité loufoque de Seawhores (à ce titre, jetez un coup d'il sur leur page Monespace et leurs vidéos Tontube au très fort goût parodique) et c'est ça qui est effrayant. L'effet de surprise marche une nouvelle fois. SKX (21/01/2008) |