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Scul
Hazzards Le temps urge. Un vol de kangourous aux ailes bleues aciers débarquent la semaine prochaine sur nos terres. Un beau panier de crabes de labels français autant enthousiastes que pressés se mettent en quatre et à cinq pour sortir la version vinyle du premier album des Australiens de Scul Hazzards. Un timing parfait pour une promo tout aussi au taquet et emballée. Il faut dire qu'il n'a fallu que peu d'écoutes pour être conquis par cet album. Le punk-noise du trio de Brisbane n'a pas trop connu de secousses depuis leur dernier single. Sauf que dès le morceau d'ouverture, Manup, une autre référence me saute à la tronche. On pensait bien les avoir en main avec des références telles que Jesus Lizard, Rapeman et toutes la clique du genre permettant de déjouer tous les pièges. Et là, c'est le Hammerhead époque Into the Vortex/Ethereal Killer qui débarque sans crier gare. On pourrait presque pousser jusqu'à Janitor Joe (autre incontournable de feu le label Amphetamine Reptile) dans l'attaque de la mélodie qui se cache sous l'apparente virilité, la rythmique pulsatoire et on peut même aller jusqu'au timbre de la voix proche du mec d'Hammerhead. Ca ne m'avait jamais sauté aux yeux mais là c'est clair et ça reviendra régulièrement me titiller les neurones lors de mémorables pépites punk-rock que le trio sème sur ce Let them sink. Des riffs au tranchoir, une approche de plus en plus basique mais loin d'être simpliste, un chanteur qui crache son venin, un bon son de basse distordue (Counter Empathy) par une demoiselle dont la dentelle n'est pas la matière préférée. On pourrait presque rajouter les Allemands de Kurt (Short Cut) à la litanie toujours stérile des références mais Scul Hazzards est unique. Un mélange inspiré de toutes les grandes tendances du noise-rock avec deux interludes musicaux pour mieux reprendre son souffle, les trois titres du single venant juste de sortir dans une version identique (dommage) et un wagon de morceaux très rapidement addicitfs, vous faisant brûler d'impatience de voir tout ce beau monde sur une scène. A écouter en boucle jusqu'à plus soif. SKX (27/02/2008) |