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Scul
Hazzards A l'aube d'une tournée européenne qui verra nos trois australiens traînés leurs guêtres en France et d'un premier album Let Them Sink débarquant en même temps si le timing est bon, Scul Hazzards nous livre un single trois titres direct dans ta face. Pas grand-chose de changer par rapport à leurs deux premiers maxis mais ils le font encore mieux. C'est comme pour les pubs sur la lessive. On croit arriver à la perfection mais ça lave encore plus blanc que blanc. Et pourtant, ces trois titres sonnent encore plus juste, plus parfait, plus cinglant. Sur une base Rapeman/Jesus Lizard, Scul Hazzards sait aller à l'essentiel. Ca commence par les deux minutes expéditives de Last Few Bucks qui vous les enlèvent de la poche. Sur ce coup là, on pourrait presque penser à du Kurt avec ce riff de guitare ultra simple et cette rythmique percutante. Jouissif. Ca enchaîne à fond les ballons ovales avec Needle's eye. L'usine à gaz est en pleine ébullition. On est dans le meilleur de la noise, le haut du panier du Chicago sound et quand le trio décide de ralentir la cadence au milieu du morceau, le titre n'en prend que plus d'ampleur. L'enchaînement avec Plastic Protective est parfait. On reste sur un tempo menaçant, faussement lent. Le duo basse-batterie est indéboulonnable. Le chanteur-guitariste s'acharne dessus comme un chien sur son os, laissant croire que la déflagration va arriver à tous moments. Mais tout est sous contrôle, la tension est à son comble et les pratiquement six minutes de ce titre de bravoure n'en paraissent que deux. Scul Hazzards n'est pas le genre de groupe à en faire des tonnes, à inscrire le mot complexité à son vocabulaire de groupe pourtant issu de la génération dorée des groupes noise des années 90. Ils reprennent le flambeau avec leurs propres armes d'Australiens, franches, tendues, sans fioritures, idéalement aiguisées. Brillant. SKX (03/02/2008) |