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Optimist
Club Une belle pièce restée à quai, qui date, qui date, surtout que le groupe a depuis mis les clefs sous la porte. Au moment même où je les découvrais. Ceci n'ayant aucun rapport. Un premier album autoproduit après une cascade de demos et cdrs, figer pour toujours un moment de musique, sa musique, avant de mettre les voiles. Quatre anglais dont l'image renvoie une modernité de jeunes hommes trop à la mode mais faut pas s'y fier, ça doit être Londres qui veut ça. Parce que quand vous mettez l'objet dans la machine, vous ne pensez plus à toutes ces futilités. Rock, furieusement rock, bruyant, jamais très loin du chaos. Un saxo dont les rares apparitions laisse de longs souvenirs. Optimist Club est à deux pas du Fighting club, dans une ruelle aussi mal fréquentée qu'excitante, à l'énergie impressionnante. Les rythmes déboulent de partout, des lignes de guitares répétitives, des brisures, des sprints, ça joue sec et ultra nerveux, bouillonnant et le chanteur est, comme il se doit, passionné et convaincant, sans compter qu'il est rarement seul et qu'il faut mieux hurler avec la meute quand l'urgence vous titille les fesses. Le seul truc auquel ça pourrait faire penser et parce qu'il faut pas aller chercher bien loin, c'est leurs potes de Silent Front. En mieux, plus vicieux, viscéralement noise. Tout en étant attractif et addictif dès la première absorption. Optimist Club, un winner qui a tout d'une étoile filante mais un winner quand même. Et haut la main. SKX (3/08/2008) |