  
       
       
       
       
       
       
       
       
       
       | 
     
       NLF3 
        Echotropic - 12'' 
        Prohibited records 2008 
      Après 
        trois longs formats, le trio des frères Laureau revient avec un 
        mini LP quatre titres du nom d'Echotropic. Tout le programme du 
        disque est dans son titre. Cela ne sert plus à rien de parler du 
        glorieux passé emo des parisiens, Prohibition c'est depuis longtemps 
        de l'histoire (très) ancienne et je ne doute pas un seul instant 
        que les réduire systématiquement à leur période 
        hard core doit considérablement énerver Nicolas et Fabrice 
        Laureau. La palette sonore et le choix des instruments utilisés 
        se sont considérablement élargis, en même temps que 
        les genres musicaux explorés. Piano électrique, synthés, 
        percussions diverses, etc, ont investi le champ d'action de NLF3 et le 
        groupe se plait à citer aussi bien Can que This Heat ou Fela
 
        Le grand écart entre kraut, psychédélisme et afro 
        beat.  
        Echotropic est de loin le disque le plus éclairé 
        de NLF3, celui dans lequel se révèle le moins de tensions, 
        où les mélodies sont colorées voire criardes, la 
        rythmique renonçant aux effets hypnotiques de la répétition 
        pour se consacrer uniquement à un groove sautillant et primesautier. 
        Par rapport aux réussites de Viva ! et de Music For Que 
        Viva Mexico cette unicité des perspectives représente 
        une petite déception, déception vite oubliée sur 
        le dernier titre de la deuxième face, Aï, qui sans se départir 
        de l'exotisme mélodique généralisé du disque 
        arrive à installer une petite progression dramatique du meilleure 
        effet, sauvant Echotropic de la fadeur émotionnelle. 
        Dernière chose : s'il fallait, pour contenter les archéologues 
        et les geeks, trouver un point commun entre Prohibition et NLF3 c'est 
        bien le rôle central de la basse que l'on choisirait. Comme chez 
        son illustre ancêtre, celle-ci est omniprésente, porteuse, 
        parfois leader, avec ces caractéristiques qui permettent de penser 
        que tout le reste à été construit autour. Cela fait 
        une deuxième raison incontournable pour goûter à ce 
        disque moins anecdotique qu'il n'en a l'air.  
      Haz (15/06/2008) 
               | 
      |